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Un peu d'Histoire sur la Commune de Sénezergues

La Chourlie

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Il s’agit du village le plus important de la commune, situé au nord du bourg de Sènezergues, qui sortit de l’anonymat vers 1266 lorsque Hélène de Junhac énumère dans un acte notarié ses propriétés dans la Châtaigneraie dont quelques terres à la « Churaria ».

Depuis, l’écriture de ce village a subi bien des modifications pour être aujourd’hui «  La Chourlie ».

Selon un professeur Occitanien «  La Chourlie » signifierait :

« Tourné du côté du soleil » ; ce qui expliquerait peut-être pourquoi le dernier bar exploité dans ce village portait le nom de « Au soleil levant ».

Une chapelle qui existait là depuis plusieurs siècles fut érigée en église succursale en 1851 sous la dépendance de Sènezergues.

La grosse cloche de ce clocher fut posée en 1860. En 1888, le curé Lac fit installer la petite qui se nommait Blanche-Andrée-Caroline.

Saint Charles est le patron de la paroisse de La Chourlie.

Château Féodal de Sénezergues

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En savoir plus

En aval du Bourg de SENEZERGUES, se trouve l’un des plus beaux vestiges du passé de notre commune : un magnifique château féodal datant du XVe siècle.

En effet, c’est en 1440 que Jean dit Archambaud de la   Roque obtint de Charles 1er Duc du Bourbonnais et d’Auvergne, dont il fût le premier écuyer, l’autorisation de construire un château avec des tours, murs d’enceinte, créneaux, ponts levis et fossés.

Cette superbe construction se substitua donc à ce qui n’était auparavant qu’une imposante demeure en partie détruite par les anglais au XIVe siècle.

Il comptait à l’origine cinq grosses tours et un mur d’enceinte formant un rempart de 3 à 6 mètres de hauteur d’où s’élevaient trois tourelles détachées. Un escalier en spirale comptait 84 marches en granit.

Il fût au Moyen Age le siège d’une intense activité militaire.

Autour de ce château se trouvaient les dépendances, telles que le bureau des recettes, la boulangerie, la buanderie, les caves voutées, les écuries, les greniers à fourrages et à grain avec les bâtiments d’exploitation à l’extérieur.

En contrebas de cet édifice majestueux s’étalaient les jardins composés de terrasses superposées. Plus bas encore, se dressaient de grands châtaigniers qui formaient d’immenses bois couvrant ces gorges ténébreuses et dont les racines se désaltéraient dans les eaux bouillonnantes de l’Auze.

A quelques centaines de mètres de cette remarquable demeure féodale se trouvait la chapelle privée qui fût détruite pendant les guerres de religion.

Ici fût déposé le tombeau d’un Archambaud de la Roque, Seigneur de SENEZERGUES qui se voyait encore au cœur de cette église au milieu du XIXe siècle.

Cette famille De La ROQUE de SENEZERGUES s’est apparemment éteinte en 1717 à la mort de François Louis De La ROQUE, Chevalier, qui avait fait son testament au château et dont la succession fût partagée entre ses trois sœurs.

C’est en 1793, pendant la révolution que les créneaux furent démolis, les mâchicoulis dégradés et les fossés comblés.

Un soir, les 4 tours restantes, d’une hauteur de 6 étages, flambèrent telles des cheminées géantes et expulsèrent leurs toits dans le près qui s’étalait à leurs pieds. Malgré les dégâts, les tours ne s’écroulèrent pas, et après la révolution, les anciens propriétaires revinrent y trouver refuge.

« Le Comte de BARRA » reprit sa place dans le grand fauteuil de soie grise et argent où était mort son père. Mais il mît des tentures en affreux papier de style empire dans les deux salles voutées où il établit son logis. Il était aveugle, maigre avec de longs bras et ressemblait à une immense chauve souris abattue et tombée. Son plaisir était de donner à danser. La noblesse des environs répondait à son invitation, et parfois dans le vieux château, on dansait au son d’une épinette pendant douze heures sans s’arrêter. Puis les cavaliers et les Dames, en manteau de cheval, reprenaient en dormant sur leur monture les sentiers de la vallée. » (extrait de « Le pays d’où l’on vient »)

De longues années plus tard, les agressions qu’avait subi ce château se firent ressentir, telles de vieilles douleurs, et vers 1902, l’une des quatre tours, victimes jadis d’incendie, se détacha et s’écrasa d’un seul bloc, comme s’effondre un soldat, dans les anciens fossés qu’elle dominait.

Près d’un siècle plus tard ce splendide édifice a conservé, malgré les nombreuses années qui pèsent sur ses tours, toute sa majesté. Il sait encore susciter, à juste titre, le respect et l’admiration chez tout individu qui ose s’approcher.

Après toutes ces années, quel lourd héritage pour le propriétaire actuel, qui en a cultivé les terres avec amour et a assuré l’immense entretien de ce chef d’œuvre renfermant dans ses murs tant de légendes, d’évènements, en un mot ce passé historique si riche qui fait aujourd’hui la fierté de notre commune.

Sur ce site sauvage situé entre deux ruisseaux, fut construit au moyen âge un château fort avec double enceinte, de profonds fossés, des issues souterraines, et un donjon fièrement dressé sur le rocher qui domine l’Auze. Cette forteresse fut le berceau de la belle et célèbre “ Dame du Castel d’AUZE “ née d’Alvergne qui naquit en ce lieu vers 1200.

Elle épousa sur les confins de l’auvergne et du Gévaudan le preux chevalier : “ Turc de Meyronne “ qui passait son temps à guerroyer et délaissait son épouse qui se consola avec le bel “ Armand de Bréon “, châtelain de Dordogne au dessus de Neussargues, puis avec “ Pons de Merindol “, seigneur de Provence.

Elle se mit à écrire de merveilleux poèmes d’amour qui firent d’elle la célèbre poétesse du XIII e siècle, dont les historiens des troubadours ont conservé de charmantes productions. Son château “ le castel d’Auze “ situé aux portes de l’enfer, barrait l’accès du Veinazes aux envahisseurs.

Il fut détruit par les anglais vers 1373 parmi les nombreuses ruines qu’ils laissèrent au xiv e siècle dans cette contrée ; Même si la légende dit qu’il fut incendié par une main criminelle.

Quoi qu’il en soit, le formidable manoir ne fut pas relevé, et n’offrit plus à la vue que de désolantes Ruines. Les ronces et le lierre ont proliféré là où le luxe avait déployé toute sa magnificence.

Les mâchicoulis et les meurtrières devinrent la demeure habituelle des oiseaux de proie, et les murs, le refuge des reptiles. Le temps a passé, les siècles ont défilé, et aujourd’hui, la nature n’a laissé que quelques pierres, juste pour attester de la réalité d’un passé chargé d’histoire, et de la fragilité des choses humaines.

Depuis cette époque lointaine, de nombreux poètes ont écrit pour elle, pour lui rendre  hommage, pour préserver de l’oubli cette célèbre dame troubadour, qui vécut à  SENEZERGUES. 

Sénezergues au Québec

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Pourquoi connaît-on SENEZERGUES au QUEBEC ?

ETIENNE-GUILLAUME DE SENEZERGUES DE LA RODDE appartenait à l’une des plus nobles familles d’AURILLAC dont les membres occupèrent durant un siècle la charge de procureur du Roi.

Il était l’aîné d’une famille de huit enfants dont six filles. Son frère cadet François, bachelier de la Sorbonne, devint chanoine de St Géraud d’AURILALC puis Abbé commendataire de l’Abbaye de St Pierre à MAURS (cantal).

Comme il apparaît dans l’ébauche d’arbre généalogique de la page précédente, Etienne-Guillaume-Louis de SENEZERGUES DE LA RODDE vit le jour le 29 août 1709 à AURILLAC. Son père Louis de SENEZERGUES, reçut ses lettres de noblesse en 1720, devint gouverneur d’AURILLAC en 1724 et mourut en 1725 laissant sa veuve dans une situation précaire.

 

Voir le document

Dans cette gorge sauvage où bouillonnent les eaux du DON, au milieu de hautes montagnes couvertes de forêts

humides, il y  aurait eu un ermitage dédié à la Sainte Vierge.

Dans la revue du CANTAL de mars 1846, l’Abbé PEYROU et son imagination fertile faisait des lieux une description des plus sombres :                                                             

« Des pics noirs et menaçants s’élèvent çà et là. De quels côtés que se portent vos regards, vous ne voyez que des rocs immenses, nus et livides à travers les sommets desquels on n’aperçoit que de temps à autre un peu de ciel !  Gorge affreuse, ni chemins, ni sentiers, où l’habitant le plus alerte ne pénètre qu’avec effroi !

Parler du DON, c’est parler d’un désert. Le silence n’y est troublé que par l’éclat des orages fréquents vu la proximité du Lot ou le mugissement sourd de la rivière l’Auze.

On n’y entend d’autres voix que  celles de tristes chouettes et les grognements des sangliers. »

Comme poursuivait l’Abbé PEYROU en 1846 : « les hurlements des loups amplifiés par les bruyants échos des montagnes effrayent ceux qui les ont poussés ».

Et pourtant c’est là qu’était fondé un ermitage ; c’est là que la main de l’homme a fait sentir sa puissance.

C’est dans l’une de ses promenades solitaires qu’un Archambaud De La ROQUE, seigneur de SENEZERGUES, en voyant ce lieu fût frappé de son pittoresque et de son aspect effrayant.  Il décida alors de faire bâtir, dans cette nature vierge et sauvage, un oratoire sous l’invocation de Notre Dame du DON ( au XIVe siècle ), et quelques mois plus tard, Marie avait un sanctuaire de plus.

Après la mort de son fondateur, Raymond le fidèle écuyer s’y retira et vît en ermite jusqu’à sa mort. Avant de mourir, celui-ci reçut la dépouille mortelle d’un des fils d’Archambaud De La ROQUE à laquelle la sienne fut réunie dans un tombeau, qui pendant longtemps attira la vénération des fidèles et de nombreux pèlerins.

Cet endroit fut le lieu de pèlerinage le plus fréquenté de toute la région au Moyen Age. Ce tombeau fut détruit à deux reprises : d’abord par les guerres de religion en 1583 et enfin par la révolution en 1793.

La voute du cœur s’écroula en 1943. Dans le petit cimetière, deux tombes fouillées restèrent longtemps en partie ouvertes.

Comme l’expliquait Jean GOUBERT dans la revue « La Châtaigne » : «  En 1945 vers la fin du mois de juin, deux visiteurs ont remarqué que les alentours des deux tombes étaient, malgré la bruyère, couvertes l’un tapis de fleurs blanches et l’autre de fleurs rouges »

« Plusieurs personnes ont ensuite observé ce phénomène »

Comme le disaient les légendes, même si les révolutionnaires ont pu détruire les murailles et jeter au vent les cendres vénérées, ils n’ont pu enlever de la mémoire des hommes le souvenir des morts et la sainteté des lieux.

Un autre souvenir, qui remonte à la guerre de cent ans, se rattache à ce lieu.

On raconte que pendant les excursions des anglais au XIVe siècle, un des prisonniers s’échappa, il se réfugia dans la forêt de Servans, y rencontra l’ermite Raymond et éprouva une si vive frayeur qu’il se précipita du haut d’un rocher et se tua. On appelle, depuis, cet endroit : le saut de l’ermite.

Pendant des siècles on a parlé de Notre Dame du DON et de la tombe de l’ermite.

A une centaine de mètres des ruines de l’ermitage, un petit chemin qui serpente à travers les rochers nous amène aux « portes du DON ». Ce passage est nommé ainsi car le chemin passe entre entre deux rochers à pic de six mètres de haut. Le site des « portes du DON » constituait, au centre de ce chao indescriptible, le rendez-vous des plus belles vues et des manifestations les plus diverses.

Comme l’expliquait encore Jean GOUBERT, un habitant de la commune de SENEZERGUES, dans ses écrits : « En face de ce lieu, se trouve les ruines de l’antique château, ou le Fort des Troubadours, avec son étroit et abrupte passage dans la chaîne, et la grotte ou énorme faille semi-horizontale où fut trouvée la croix du DON, découverte par une habitante de la commune de CASSANIOUZE et devenue aujourd’hui le trésor de l’église de Cassaniouze et classée Monument historique.

LE DON,

On ne peux renier la magie de ce lieu, jadis si fréquenté, et qui des siècles plus tard est toujours aussi connu avec l’implantation pendant plus de 20 ans de la célèbre POTERIE DU DON, partie aujourd’hui dans le département de l’Aveyron.